Victime d’un impayé d’un montant de 100 000€, un entrepreneur de Provin lâché par sa banque a été contraint, pour sauver sa société, d’avoir recours à un crédit personnel.
Un entrepreneur peu scrupuleux pour client
Gaétan Laskowski, le patron de l’entreprise GLM, l’entreprise de location et de réparation d’engins de travaux et de nacelles élévatrices qu’il a fondée en 2008, est aujourd’hui un entrepreneur en détresse, simplement parce qu’un client ne l’a pas payé. Tout a commencé en 2013, lorsque GLM a consenti la location de deux camions nacelle et d’un véhicule muni d’une grue à deux entreprises, pour un montant total de 100 000€. Ces deux entreprises, dont Mr Laskowski apprendra plus tard qu’elles appartenaient à un seul homme, n’ont jamais payé et ont même, quelques temps plus tard, volontairement déposé le bilan. L’homme en question, qui possède aujourd’hui neuf entreprises toujours en exercice, a été signalé à la répression des fraudes par le patron malheureux.
Sa banque lui tourne le dos…
L’affaire a été portée au tribunal de commerce, qui a estimé que l’entrepreneur aurait pu reprendre ses véhicules. Celui-ci a fait appel de cette décision, qui semble le désigner comme plus fautif que le mauvais payeur. Toujours dans l’attente de la décision du tribunal en appel, Mr Laskowski doit faire face à des problèmes de trésorerie importants. Dans l’impossibilité d’embaucher, il se voit contraint de refuser des clients et de freiner l’évolution de son activité. Et lorsqu’il a demandé à sa banque de réduire les mensualités de son prêt et d’en allonger la durée pour pouvoir faire face et sauver son entreprise, la réponse de la banque a été sans appel. Le bilan de l’entreprise n’étant pas bon, la banque (le Crédit du Nord) a estimé que Mr Laskowski n’était pas en position de négocier.
… et lui rend la vie encore plus difficile
L’entrepreneur, acculé, s’est adressé à un autre établissement afin de solliciter un prêt personnel, probablement séduit par la facilité pour faire une simulation gratuite, et estimant sans doute qu’il serait plus aisé à obtenir que la confiance de sa propre banque. En apprenant sa démarche, la banque de cet homme, qui ne peut plus se verser de salaire depuis deux mois, a purement et simplement bloqué ses comptes. Mr Laskowski a déposé un dossier auprès de l’ACABE (association contre les abus des banques européennes). Depuis, il attend, coincé entre les décisions dont dépend son avenir.